mardi 1 novembre 2016

16 - JUSQU'AU DERNIER GRAMME

Autant les autres sons, je m’en fous de dire des conneries, autant celui-ci je le respecte trop. Enfin surtout le couplet de NOS. Du coup j’hésite à tirer des phrases de ce son quasi parfait. En fait, sans la phase d’Ademo sur la sonde, il le serait. Tant pis.

AD33 «J’suis à 91000 lieues sous la mer, j’ai 1000 œufs sous la semelle»

Comme dans la précédente mention des 1000 œufs sous la paire, ici Ademo est complètement perdu sous la mer, dans son quartier. C’est la même chose que « Perdu sur la Terre, j’ai 1000 œufs sous la paire ».  Ademo marche sur des œufs, ne trouvant pas sa place, sur un terrain instable.



AD34 «J’ai l’même soucis en fin de semaine»

Ici, Ademo nous dit qu’il a toujours les mêmes problèmes qu’à l’époque de la bicrave. A savoir des problèmes de pénurie. A force d’écouler la marchandise, la fin de semaine vient à manquer de quoi servir les clients. Le son qui représente le mieux ce souci de fin de semaine est bien évidemment « J’vends » de l’album le monde Chico. Aussi, on peut penser à une référence au son Mowgli où Ademo nous dit qu’il ne fait pas la fête le weekend, qu’il parle à Dieu et appuie sur le bouton. D’ailleurs, il appuie sur le bouton ? De la ceinture d’explosif qu’il a autour de la taille ? Ou du talkie walkie dans lequel il parle, essayant en vain de communiquer avec un Dieu qui ne lui répond pas , ne serait-ce par des paroles ou des actes.



AD35 «Y’a pas de cinéma. Pas de temps à donner ou à perdre.»

AH AH AH. Une référence à des lyrics d’Ademo dans Tempête, son de l’album « Le Monde Chico ». Ademo nous dit « J’suis à l’hôtel, pas au resto, pas au ciné ». Rolala, il nous dit qu’il a pas de temps à perdre du sale quoi. Voilà, pas de temps à perdre, pas de temps à donner. Pas de cinéma, on passe aux choses sérieuses direct.



AD31 «La feuille est si belle, plus j’écris, plus j’salive. Fleur de decibel, ma rage les contamine»

Ademo retranscrit sa haine, sa rage dans ses chansons et indirectement sur une feuille de papier, lorsqu’il écrit ses textes. Il salive, en référence à la maladie canine, la vraie rage dont les symptômes sont les chiens qui salivent. Ensuite, en passant du texte à la chanson, la maladie devient auditive, une fleur de décibels, contaminant les auditeurs.
Ademo ne cache pas qu’il ne freine pas la transmission de sa haine aux auditeurs. Les deux frères n’ayant d’ailleurs aucun scrupule à véhiculer telle ou telle image, à assumer leur mode de vie, actuel et passé. Rien à battre.



AD32 «Un million par mois, et là j’ai le bon timing (Hin Hin)»

Le rythme de transmission de la rage au travers des chansons de PNL. Tel un virus se propageant dans un film de zombie, un million par mois semble convenir à Ademo. Du coup il lâche un rire machiavélique.



AD33 «Pas de paix, pas de paix, pas de paix dans le contrat, la haine pour co-piloter»

La haine, toujours la haine. On prend peine, on secoue bien fort en disant « Pas de p, pas de p, pas de p ». On obtient quoi ? Un film de Matthieu Kassovitz. Mais avec qui Ademo a-t-il passé un contrat ?



N32 «Je l’ai mise à nu, elle a volé mon Coeur. Confiance, confiance, plus de mal que de peur»

NOS inverse l’ordre de l’expression proverbiale commune « Plus de mal que de peur », pour lui donner un sens totalement différent, montrant qu’il n’accordera sa confiance à aucune femme. Tellement lourd.



AD34 «J’suis pas net, pas net sah. Pute de planète j’fais du sale. J’vois leur regard me dire à l’aide. Et plus j’monte plus j’ai mal»


L’outro de l’album est enregistrée avec un effet de voix exacerbé, de manière à donner à Ademo une voix quasi extra-terrestre pour mettre en scène sa position spatiale. Il voit la terre d’en haut. Voit le regard des terriens demander à l’aide. Plus il monte, plus il a mal, mais va tout de même détruire la Terre, tah Freezer. C’est la même chose que dans Uranus, lorsqu’il a le monde dans le viseur depuis l’espace. Etant la toute dernière phrase de l’album, cette phrase résume parfaitement bien l’état d’esprit des deux frères et pourrait être utilisée pour décrire la cover de l’album. Ceux qui ont lu jusque là, vous êtes entrés dans la légende.


1 commentaire:

  1. Salut et merci pour tes explications souvent pertinentes.. une remarque concernant l'entame de jusqu'au dernier gramme. javais compris pour ma part "j'suis à 91000 lieues sous la mer" 91 faisant référence au code postal de l essone. "Jai 1000eu sous la semelle" 1000€ planqués sous le pied car les mecs dealent non..? @+

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