mardi 1 novembre 2016

2 - NAHA

Thème japonisant, références à Zelda, les deux frères ont évolué, pour la préparation de l’album, les deux frères se sont rendus au Japon chercher l’inspiration. Naha, une des villes visitées, connue pour sa « maison perchéé » (hin hin), a inspiré le gimmick « mmmmm » d’Ademo, méditant en plein refrain. Notons que sur la totalité de l’album, Ademo est tellement confiant qu’il se permet ce genre de frasques, au risque d’en déplaire à certains (moi par exemple). Cela dit, le débat n’est pas là, d’autre diront qu’Ademo a régressé, d’autres que NOS a step up. Personnellement, j’estime que l’auteur des couplets de NOS devrait avoir une augmentation :)
Naha - Japon

N2 « Mes gouttes de sueur ont l’odeur de l’enfer / Ça recommence on finira par s’y faire » 

La haine de NOS est un des thèmes les plus récurrents. Rares sont les morceaux n’y faisant pas mention. Les gouttes de sueur représentent ici l’extériorisation des sentiments haineux du plus jeune des deux frères. Le choix le plus évident aurait été d’imager cette situation par le versement de larmes. Cela dit, comme on peut le noter dans « Jusqu’au dernier gramme », NOS intériorise ce signe extérieur de fragilité, ne versant pas de larmes inutiles, ou du moins pas à la hauteur de sa haine (Garde tout dedans, plus de larmes que de pleurs). Ici donc, dans le cas présent, la sueur, produite par le dur labeur (charbon) ET par la chaleur au niveau -1 se charge de l’expulsion. Ça recommence est également une des phrases iconiques du duo, présente dès le premier album QLF. Dans l’écho de cette introduction à Naha, l’accent est mis sur « s’y faire », avec un compresseur et une réverbération accrue. Quoi qu’on en dise, cela a pour but de SUGGERER un autre mot à la même consonance, se finissant par « CIFER »… Hassoul à vous de juger, maintenant que vous avez le background.

Ca recommence - on s'y fait

N3 « Les billets bleus sont devenus violet / Les rouges sont devenus verts » 
Ne cherchons pas trop loin pour cette phase N3, ici les billets de 20€ sont devenus des billets de 500€. Les billets de 10€ sont devenus des billets de 100€… Je pourrai m’arrêter là, mais la deuxième partie (rouge/vert) est une référence routière aux feux tricolores. Grâce à la moula, les portes précédemment fermées sont désormais ouvertes. Les références aux feux tricolores ne sont pas une nouveauté, que ce soit pour Ademo ou NOS. Bonus : ma préferée « J’passe au vert comme dans les rues de Rotter » où Ademo ne veut pas se faire remarquer par les forces de l’ordre, s’arrêtant au feu rouge, le coffre rempli de vert (demi kill d’amné dans la ride car). Ou encore dans le dernier album dans Sheita « Pochton tout vert au feu rouge ».


AD3 «J’fais le tour de la plaine avec Epona » 

Référence évidente à la monture de Link dans Zelda, mais je la mets quand même, pour le plaisir.


AD4 «Un cœur de Ice tu connais, Olé Olé j’suis parisien enculé » 
Ici, Ademo rappelle directement un de ces lyrics dans Oh Lala (A cœur de Ice, alors j’réchauffe la lame). Ice fait référence à la drogue, leur permettant de faire du biff, mais aussi au cœur froid (depuis l’œsophage). Ceci est caractéristique des parisiens (ces gros enculés lol). Trève de plaisanterie, cette phase fait office de prélude à la punchline suivante, AD5.


AD5 «Une légende comme Raï sur l’terrain –Aie- Tu sais ma bitch on aime la maille- c’est avec cte merde que la mif graille-Hataille » - Ademo
Suite directe d’AD4, ici le thème parisien est repris, via le numéro 10 brésilien emblématique Raï. Ici Ademo explique que la raison de son amour pour l’oseille est uniquement une question de survie de sa famille. Thème récurrent qu’il en soit, la mise en sécurité de la mif, au bord de la mer, avec assez de maille pour finir ses jours obsède les deux frères. L’exemple le plus frappant en reste la phrase suivante tirée du morceau bonus « Cramés » - « Moi j’aime pas l’argent, j’aime mes proches donc je remplis mes poches ».


AD6 «Des schlags et des schlags, j’peux plus les compter (NON) / L’hôtesse de l’air elle me sert un bon thé (OUAIS) / J’suis plus là mais vert continue de voter, dans l’escalier»


 Une des phases les plus complexes, qui justement, mal comprise en addition à d’autres, peut laisser Ademo en retrait sur cet album, coupable d’avoir fourni un travail de moins bonne qualité. L’hôtesse de l’air sert un thé à Ademo qui voyage vers le Japon via une compagnie aérienne asiatique. La boisson servie est donc du thé… VERT. Ademo n’est plus présent dans le bat, dans le hall pour bicrave. Cela dit, les yencli ne cessent d’affluer, assurant l’écoulement des kilos de weed, autrement dit de verte. Pour les 2 frères, les yenclis venant chercher leur drogue représentent une sorte de pouvoir, non politique mais underground, le nerf de la guerre, l’opium du peuple, laissé en circulation semi-libre. Si vous en doutez, les références politiques sur ce thème sont au nombre de 2, et personnellement je trouve qu’elles sont de très bonne facture. Dans « le monde ou rien », les toxicomanes viennent chercher leur cocaïne (le clip se déroulant d’ailleurs à la Scampia de Naples). « Président, dans le hall j’ai vu yencli voter blanc ».Dans ce cas les yencli votent BLANC (vote blanc classique) et un graffiti au mur stipule « A voté ». Aux Tarterets, les clients viennent chercher leur weed, ceux-ci votent donc VERT (le parti écologiste français). Lourd.

Un Yencli vote blanc

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