Je vais respecter le son, un des meilleurs de l’album. Rien
à dire, très profond mais compréhensible. Les deux frères remettent en doute
leur humanité, dans la continuité de Sheita. Gardons en tête que pour moi,
Mowgli et Simba représentent l’incarnation intérieure de leur démon intérieur.
AD16 «En fait
le truc c’est que j’suis plus fuck le monde»
#négatif
AD17 «J’fais
des cauchemars, Hey Mama,Les anges sont loin de mon sommeil. En fait le truc
c’est que j’dois tuer mon monstre»
En continuité des déclarations précédentes, Ademo est plus
attiré par la facette sombre de sa vie. La nuit, il ne rêve pas du paradis ou
ne pense pas au bien. En fait le truc forme une anafore, Ademo voudrait être
Humain lui aussi. Ou pas.
AD18 «Tu sais
ce qu’elles veulent voir les doubles d’celui qui a la fraîche»
Une dédicasse rapide aux michtos. Les doubles = les
couilles
.
AD19 «Rivaldo,
Denilson, 91 Essonne, mais Simba se débrouille»
En gros, ici on a une variation de « H24 sur le
rain-té, mais trop techniques » . Rivaldo et Denilson sont deux joueurs
Brésiliens, connus pour leur technique sur le terrain. Mais Simba ou (Mes
Simbas) se débrouille(nt) fait référence aux jeunes de Corbeil étant atteints
par la même maladie que lui, étant dans la même impasse. Ademo ne cite pas
Mowgli car il projette la jeunesse des petits frères sur le jnoun de NOS,
Simba.
AD20 «Mets du
Adé, mets du Ladif, la jungle dans la caisse»
PNL ne fait pas (ou très peu) de featuring. Ici Ademo
conseille de mettre sa musique et celle de Ladif dans la voiture… Ladif est en
fait le premier pseudonyme de NOS, utilisé dans la première mixtape a voir le
jour, mdr. Donc en gros, mettre du PNL quoi… Ensuite, la jungle dans la caisse,
le quartier, les animaux, loin des hommes et… Mowgli J Le but, faire que
Mowgli s’exprime au maximum, que son discours atteigne le maximum de personnes,
à fond dans la caisse.
AD21 «Tu joues
le grossiste, Ounga, Ounga, Ounga dans
ta graisse»
Ounga, en référence à Mowgli, dans un contexte agressif. Le
reste est marrant, Ademo se permet ces phases humoristiques car il se sent en
confiance sur cet album, il fait n’importe quoi en vrai.
N17
«J’voulais leur donner de l’amour mais ils préfèrent qu’on leur baise leur
mère »
NOS comme dans toutes les chansons, fait référence à sa
haine. Se rapprochant des dires d’Ademo « j’leur chante ma haine ils
applaudissent », NOS se rend compte, il a compris que le public aimait ce
côté sombre, différent et que cela faisait leur succès. Il ne sait toutefois
pas exactement pourquoi se phénomène se produit, la seule explication pour lui
étant qu’il n’est pas humain.
N18 «J’me mets
à la musica, un Igo de plus qui se met au vert»
Ici, NOS n’emploie pas se mettre au vert dans le sens de se
mettre à l’écart, de s’isoler pour se ressourcer. Ici Ademo fait une analogie à
la drogue, distribuée au client. C’est de cette manière qu’il a commencé sa
vie, faisant de l’argent grâce à l’addiction des clients à ses stupéfiants.
Aujourd’hui, il a l’impression que le schéma se reproduit avec sa musique.
C’est avec ça qu’il fait de l’argent, et les clients, addicts, sont de plus en
plus nombreux. Il les recompte, recompte les billets.
N19 «On
desserre la ceinture, la banquière prend
mon tour de taille»
Très subtilement, NOS montre que pour lui, le poids se
compte en euros. Déjà, dans « J’suis PNL » de l’album précédent, il
disait « Plus j’prends de la distance avec mon hood, plus ma Gucci se
desserre ». Plus le succès est présent, plus les deux frères ont les
moyens financiers de se faire plaisir. Plus peur du frigo vide pour Adémo et un
cran de desseré sur la ceinture Gucci de NOS. Dans le sens inverse, l’époque de
la hass au quartier, liée à son lot de soucis qui te rongent le ventre, fait
maigrir. Quoi qu’il en soit, les deux frères connaissent le prix, le taro du
kill.
N20 «J’crois
bien qu’ils sont pas humain. Ou c’est p’têtre moi qui suis pas humain ?»
#isolement
N21 «Le cœur
vide sappé en Plein »
Ici, NOS montre qu’il a toujours le cœur vide malgré le
succès. Malheureusement, il n’a pas trouvé de réel bonheur mais se content tout
de même de placebo matérialistes, comme des vêtements de luxe de la marque Philipp
Plein.
N22 «J’ai
l’inspi des canines à Papa. J’suis chez moi commes les armes dans l’appart.
Lala j’me verrai bien vers La Panne. J’veux le monde, j’veux ma part »
NOS a été élevé par un père malfaiteur, lui ayant transmis
des precepts ancrés en lui. Il s’inspire de lui, veut le rendre fier en
accomplissant lui aussi des méfaits, en se faisant craindre dans la rue. Ayant
suivi cette éducation peu banale, il n’a pas les mêmes standards que les
citoyens lambdas. Pour lui, la présence d’armes dans son appart, à la fois
étant enfant avec son père, et toujours aujourd’hui ne le dérange pas du tout.
Il se sent chez lui, et les armes ont parfaitement leur place, en les
personnifiant pour leur aspect violent. Tout ce qui est violent, il aime, et
ouais.
Lala, c’est une expression utilisée depuis le premier album
QLF. Cela signifie le succès, avoir fait le million, être tellement riche que
rien ne nous préoccupe. Du coup, on se lâche à fredonner gaiement un petit Lala…
Du coup, Lala j’me verrais bien vers La Panne, La Panne étant une station
balnéaire en Belgique, non loin de la frontière Néerlandaise. Equivalent de la
côte d’Azur Française, cette zone est connue pour sa richesse, ses villas, et…
ses putes. Va s’en dire que les deux frères ont du connaître cette ville lors
d’un « aller rapide » vers les Pays-Bas.
N23 «Elle aime
personne sauf ses enfants, de la haine un peu plus qu’avant, plus monnaie que
passionné, j’entends le benef sonner, je sors pour charbonner»
Thème du morceau, NOS met en exergue son manque d’humanité.
Il décrit son idéal féminin, assez spéclai, n’aimant que ses enfants. Même dans
ce monde hypothétique ou NOS aurait trouvé une femme respectable, il ne resiste
pas à l’appel de la street. Il suffit d’un élément déclencheur, le benef qui
sonne à la porte pour qu’il ressorte, qu’il retourne vers son vrai amour a.k.a
la street.